HISTOIRE DE L'HYPNOSE

 

D'où vient-elle?

 

Nos recherches sur l'histoire de l'hypnose montrent que la pratique de cette dernière remonte à plusieurs siècles avant Jésus-Christ et que de nombreux médecins ont réalisé des études approfondies sur ce phénomene surprenant dès le XVIIIème siècle :

 

De nombreuses découvertes ont permis de mieux comprendre les débuts de l'Hypnose. 

Elle fut pour la première fois utilisée il y a plus de 6000 ans par des médecins chamaniques, hommes préhistoriques. Environ 2000 ans après, Les Sumériens (peuples de Sumer) décrivaient sur leurs tablettes d'argile des méthodes hypnotiques utilisées pour se soigner en imaginant un monde parallèle dans lequel ils étaient transportés. 
Par la suite, vers -3000 av J.C, les Egyptiens décrivirent certaines passes réalisées par des « magnétiseurs ». Une passe est un mouvement réalisé par le magnétiseur visant à créer le lien entre l'hypnotisé et le magnétiseur. Ils faisaient répéter aux patients la phrase : «  Pose ta main sur la douleur et dis que la douleur s'en aille », conduisant le subconscient du patient dans une nouvelle dimension psychologique qu’il créait lui-même, afin d’oublier la douleur sur une courte durée. 

Malgré ces quelques utilisations ancestrales de l’hypnose, son usage débute réellement au XVIIIème siècle avec Mesmer, fameux médecin Viennois venu à Paris. Il cherche, pour la première fois dans l’histoire de la médecine occidentale, à provoquer et à utiliser des états et des conduites autrefois interprétés comme surnaturels. Mesmer parle d’un état de «crise magnétique», la crise étant créée par l’administration d’un fluide par l'hypnotiseur. Cette crise est le moment thérapeutique où les blocages internes cèdent grâce à l’intervention magnétique.
Mesmer défend le "magnétisme animal" qui est "un terme qui caractérise et explique de façon rationnelle les phénomènes irrationnels qui surviennent lors de l'hypnose". Il réussirait à guérir grâce au fluide universel présent entre chaque être en réalisant des passes dîtes passes mesmériennes sur tout le corps. La pensée de Mesmer se heurte rapidement aux personnes qui le considèrent comme un charlatan mais réussit à être soutenu par d'autres le désignant comme l'initiateur d'une nouvelle découverte.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                          Exemple de découverte datant de l'époque Sumérienne                          Mesmer et l'Hypnose

 

Le marquis Armand-Marc-Chastenet de Puységur, (1751-1828) un disciple de Mesmer, fut le premier à communiquer avec l'hypnotisé. Il marqua le début de la suggestion. Puységur, en découvrant les possibilités du sommeil hypnotique pouvant survenir au cours d’une séance de magnétisme thérapeutique, nomma cet état le somnambulisme magnétique. Il s'agit d'un état de conscience au cours duquel le patient reste en relation avec le magnétiseur et peut ainsi continuer d'échanger avec lui.

 

Peu après, le médecin chirurgien écossais James Braid (1795-1860) découvrit le magnétisme en observant De La Fontaine, un magnétiseur français. Il adhère au magnétisme mais ne conçoit cependant pas le fluide universel de Mesmer qui existerait en relation entre chaque hommes. Après de nombreuses études et expériences, il énonça une théorie neuro-physiologique, selon laquelle l’hypnose pouvait être créée par la fixation visuelle sur un seul objet précis et même par une simple focalisation de la pensée sur une seule idée.
En tant que thérapeute de suggestion, il utilisa ses compétences hypnotiques à Londres et pratiqua même des opérations chirurgicales sous anesthésie hypnotique. Il a le mérite d'avoir réalisé l'importance de la suggestion verbale dans l'hypnose et d'avoir compris que l'hypnotisation se joint plus à un savoir plutôt qu'à un pouvoir.

 

Un demi siècle plus tard, le professeur de l'université de Nancy Hippolyte Bernheim (1840-1910) détermina que l’hypnose est exécutable sur chaque être humain plus ou moins facilement. Bernheim créa les bases scientifiques de l’hypnothérapie moderne et acheva le magnétisme animal grâce à ses travaux. 

 

Au début du XXème siècle, Sigmund Freud (1856-1939) pensa, lui, que l'hypnose était un outil permettant de retrouver des souvenirs oubliés. Cependant l'hypnose de Freud, laissant libre court aux émotions du passant lorsqu'il retrouvait d'anciens souvenirs trop douloureux, devenait parfois trop envahissante.

 

Au même moment, Émile Coué (1857-1926) s’intéressa très spécifiquement au rôle de la suggestion verbale dans le domaine médical. Il étudia pendant ses recherches la place très importante de l’imagination dans la guérison des patients, aujourd’hui appelé l’effet placebo. Les médicaments placebo sont des médicaments ne contenant que des composés chimiques neutres et n'ayant aucun effet physique sur les individus mais seulement un effet psychologique. Le patient se sent mieux grâce au simple fait d'avoir ingéré un médicament.

 

Psychiatre né aux États-Unis, Milton H.Erickson (1901-1980), fût longtemps représenté comme le « père de la communication moderne ». Il transforma totalement les conceptions même de l’hypnose et également toutes les formes de thérapies. Il imposa en 1937 l'hypnose éricksonienne. Elle se développa beaucoup grâce à ses élèves tels que Ernest Lawrence Rossi, Jeffrey Zeig ou Jay Haley, qui répandirent ses méthodes et techniques dans le monde.  
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                 La vulgarisation de l'Hypnose,

              visible dans certains films tels que le Livre de la Jungle