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L'HYPNOSEDATION

 
Histoire:

 

   Le professeur Marie-Elisabeth Faymonville, ainsi que son équipe du Centre Hospitalier Universitaire de Liège, sont les précurseurs européens de l'utilisation de l'hypnosédation en chirurgie. Cette technique a été utilisée initialement en 1992 dans le secteur des grands brûlés et depuis 1995 en chirurgie. A ce jour, ces praticiens ont effectué plus de 8000 anesthésies par hypnosédation dans différents secteurs. Elle est aujourd'hui de plus en plus connue et utilisée en France et dans le monde.

 

Qu’est ce que l’hypnosédation ?

 

   L’hypnosédation est une technique qui consiste à placer le patient d’une opération chirurgicale dans un état de transe hypnotique plutôt que de lui faire subir une anesthésie générale afin d’éviter les complications et inconvénients liés à ce genre de pratique. C’est une sorte de combinaison entre anesthésie traditionnelle et hypnose.

Lors d’une opération sous hypnose, l’attention du patient est focalisée sur autre chose que l’intervention, cela transforme une réalité qui pourrait être mal vécue en un moment agréable. Une sédation est injectée par intraveineuse, mais les doses utilisées sont minimes et l’intervention se déroule sous anesthésie locale. L’anesthésiste peut, à n’importe quel moment de l’opération et après signe du patient, compléter l’hypnose en injectant de petites quantités de médicaments destinées à lutter contre la douleur, à augmenter la relaxation. Si cette technique n’est pas suffisante il peut alors plonger le patient dans une anesthésie générale (dans seulement 4,55% des opérations, source: 53ème national d'anesthésie et de réanimation).

Le patient est donc conscient mais sous état hypnotique où la perception de la douleur est réduite.

Aujourd’hui, seuls les patients sourds, présentant des troubles nerveux ou étant allergiques aux anesthésiques locaux ne peuvent pas utiliser cette pratique. Elle est particulièrement intéressante en pédiatrie car les enfants sont facilement hypnotisables.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
Pour quelles opérations est-elle envisageable ?

 

  L’hypnosédation n’est pas envisageable pour les interventions dites « lourdes », soit celles en profondeur telles que celles de chirurgies abdominales, thoraciques, ou cardiaques où l’anesthésie générale est nécessaire.

Elle peut en revanche être proposée pour les opérations qui sont réalisées sous anesthésie locale. Il n’existe pas une liste précise d’opérations réalisables sous hypnose mais les plus fréquentes sont celles de chirurgies plastiques (liftings, prothèses mammaires..) ou dentaires (comme pour les extractions des dents de sagesses, car elle permettrait de réduire les saignements et la salivation et aiderait à un meilleur contrôle de la douleur). Elle est également de plus en plus utilisée en obstétrique où elle aide à réguler le rythme et l'intensité des contractions lors de l'accouchement. 

Le mieux est de poser la question au chirurgien qui vous opèrera, celui-ci vous dira si l’intervention est réalisable et s’il accepte de la faire.

En voici quelques-unes:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comment se déroule une opération sous hypnosédation? 

 

Elle est réalisée par un médecin anesthésiste formé à l’hypnose et par le chirurgien et son équipe. L’hypnosédation se déroule en deux parties :

 

  • Les modalités préopératoires : l’anesthésiste explique au patient le principe de l’hypnosédation, ses composantes ainsi que la possibilité de passer sous anesthésie générale à n’importe quel moment de l’opération. Il met en place un code (grimace, pression de la main..) avec le patient en cas d’inconfort et s’informe de ses antécédents médicaux. Il insiste sur l’importance de sa collaboration, de sa détermination et de sa confiance envers l’hypno-praticien. En effet, cette opération ne se passera bien que si le patient est très motivé.

 

  • Le jour de l’opération : le patient est à jeun, il s’installe confortablement. L’équipe médicale réalise les mesures nécessaires (mesure des battements du cœur, de la pression artérielle, de l’oxygénation) et prévoit une procédure permettant de recourir à tout moment à l’anesthésie générale. L’hypnose peut alors commencer. L’hypno-praticien parle d’une voix monocorde et plonge lentement le patient en état d’hypnose (ses muscles se relâchent, il respire tranquillement). Cet état de transe est maintenu pendant tout l’intervention par l’accompagnement verbal de l’hypno-praticien à propos d’un souvenir agréable du patient, évoqué auparavant. Le patient est donc conscient pendant toute la durée de l’opération, dans un état assez agréable et une sensation de détente. Dès que besoin est, l’hypno-praticien prévient le chirurgien qui réinjecte de l’anesthésiant local. Une fois l’intervention terminée, l’hypno-praticien sort le patient de son état hypnotique en reprenant une voix normale, ce dernier séjourne en salle de réveil si besoin est, pour ensuite retrouver sa chambre d’hôpital et la quitter le jour même ou le lendemain.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

 

Travaux Personnels Encadrés, années 2015-2016. Elèves Samih Eutamène , Achille Poupinel et Maxime Trentesaux de 1ère S.

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